LE DOJO SANSUI
« Pour la méditation assise, choisissez un endroit calme. Le tapis (zafuton) doit être épais. Ne laissez entrer ni le vent, ni la fumée ; ne laissez pénétrer ni la pluie, ni la rosée […] L’endroit où vous êtes assis doit être bien éclairé ; il ne faut pas qu’il y fasse sombre, ni jour, ni nuit. La chaleur douce pour l’hiver et la fraîcheur pour l’été, tel est l’art de la méditation assise ».
Dogen (13e siècle, Zazen-gi, la manière de la méditation assise)
En général, le dojo (道場 – lieu où l’on pratique la Voie , do en japonais ou tao en chinois) est un endroit consacré aussi bien à la pratique de certains arts martiaux (judo, aïkido, kendo notamment) qu’à la méditation zen. Le 3 mai 1992, le dojo Sansui s’est ouvert à Vevey avant d’intégrer les locaux actuels à la rue du Port 4 à Clarens.
La personne responsable de l'enseignement et qui, en général, dirige le zazen s'appelle le ou la godo. Cette charge est assurée dans notre dojo par Chantal Baiettini, nonne zen ordonnée en 1991 par Roland Yuno Rech. Le dojo fait partie de l'ABZE (Association Bouddhiste Zen d'Europe, qui regroupe la sangha de R. Rech) et la plupart de ses pratiquants sont également membres de l'AZI (Association Zen Internationale, qui regroupe la grande majorité des disciples européens de Maître Deshimaru)
SAN = la montagne
SUI = l’eau
Le dojo se trouve en effet entre les monts qui se dressent au nord de Montreux et le lac au sud.
SAN, la montagne…la posture est stable et déterminée comme une montagne.
SUI, l’eau…comme l’eau de la rivière, nos pensées s’écoulent sans stagner.
Trois séances hebdomadaires de zazen, à des heures différentes, donnent la possibilité aux pratiquants et à celles et ceux qui souhaitent s’initier à zazen de trouver le moment adéquat au creux de leurs obligations et tâches quotidiennes.
Les lundis à 18h30
Les mercredis à 19h
Les vendredis à 6h
Merci d’arriver au moins un quart d’heure avant le début du zazen.
Une initiation peut être donnée en général le mercredi à 18h.
S’adresser à la responsable du dojo, Chantal Baiettini au 079 870 61 79
Les règles du dojo
La pratique dans un dojo zen suit quelques règles simples dont le but est de permettre une harmonisation entre les personnes présentes et de développer l'attention au moment présent. La personne responsable de la séance de zazen (le ou la shusso) donne si nécessaire toutes les indications utiles au bon déroulement de celle-ci.
> Porter des vêtements noirs ou de couleur sombre.
> Laisser bijoux et autres colifichets au vestiaire.
> Pénétrer dans le dojo en franchissant la poutre d'entrée avec le pied gauche (et en sortir avec le pied droit).
> Se déplacer dans le dojo d'une manière précise (expliquée lors de l'initiation).
Les autres règles se découvrent et s'appliquent au fur et à mesure de la pratique.
Les sons du dojo
Dans le bouddhisme ,et dans le zen en particulier, les sons de divers "instruments" rythment la pratique dans le dojo ou dans un temple. Voici ceux qui sont utilisés dans le dojo.
> LE BOIS,indique le début et la fin de la séance de zazen et il est frappé selon un rythme particulier suggérant la rapidité avec laquelle le temps passe. Sur le bois est souvent calligraphié le texte suivant : La vie et la mort sont la grande affaire / L'impermanence est soudaine et rapide / Eveillez-vous, vous tous !/ Je vous en prie, ne passez pas votre temps en vain.
LA GROSSE CLOCHE est utilisée pour accompagner et rythmer la récitation des sutras et des rituels.
LE TAMBOUR est utilisé pour indiquer l'heure (un coup par heure + un coup de clochette par quart d'heure) au début et/ou à la fin de zazen. Il sert également à accompagner la récitation de certains sutras.
LE MOKUGYO , instrument de bois sculpté, accompagne la récitation de certains sutras. Il est orné d'un poisson, car dans le bouddhisme, le poisson symbolise la vigilance comme il ne dort jamais et cela permet de rappeler aux pratiquants de se concentrer sur leur sutra.
LA PETITE CLOCHE, ou le bol, Trois coups annoncent le début de zazen. Deux coups indiquent la fin de la première période de zazen et le début de kin hin (méditation en marchant) et un coup marque la fin de la seconde période de zazen.
LA CLOCHETTE a pour principale fonction de signaler les différents moments d'une cérémonie afin de permettre aux participants d'harmoniser leur comportement.
Tous les sons du dojo ont une signification, mais ils doivent aussi être perçus pour eux-mêmes et permettre aux participants de rester attentifs au moment présent.
Qui est responsable du dojo ?
D'un pont de vue légal, le dojo s'est constitué en association, selon les articles 60 et suivants du Code civil suisse. Vous trouverez les statuts de l'association ainsi que la répartition des responsabilités en son sein ici.
D'un point de vue de la transmission du dharma et de la responsabilité spirituelle, le dojo est dirigé par notre godo Chantal Baiettini, qui pratique depuis le milieu des années 1980 et a été ordonnée nonne par Maître Roland Yuno Rech en 1991. Elle est actuellement membre du Conseil spirituel de l'ABZE
Chantal Roza Baiettini
La couture du rakusu et du kesa
Selon la tradition, une personne qui souhaite devenir bodhisattva coud un rakusu. De même, lorsqu'on souhaite devenir moine, il s'agit de coudre un kesa. Notre dojo, grâce à la nonne Marthe Buppo Furrer, offre la possibilité de s'initier aux subtilités de cette activité de couture. Notre spécialiste de couture dirige de nombreux ateliers de couture dans les sesshin et offre ses compétences à divers autres dojos.
La boutique en ligne soi-zen vous offre un grand choix de vêtements et d'accessoires pour les pratiquants. Qualité garantie !
Marthe Buppo Furrer